Vade retro… virus!
La guérison d’une petite américaine de 3 ans, qui était infectée du virus du Sida à la naissance, fait renaitre l’espoir d’arriver à vaincre cette infection.
L’ONUSIDA (Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/sida) s’est félicité, lundi 4 février, de la guérison apparente, grâce à un traitement antirétroviral, d’un nourrisson né séropositif. Le traitement, qui a été administré pendant les touts premiers mois ayant suivi la naissance, serait venu à bout du virus.
«Cette nouvelle nous remplit d’espoir : il serait donc possible de guérir du VIH/sida les enfants en bas âge, nous rapprochant ainsi de l’objectif d’une génération sans VIH. Cela souligne également la nécessité de renforcer la recherche et l’innovation, en particulier dans les domaines des diagnostics précoces», a indiqué le Directeur exécutif d’ONUSIDA, Michel Sidibé.
D’après les chercheurs, la mère de l’enfant était porteuse du virus au moment de la naissance et n’avait pas bénéficié de traitement pendant sa grossesse. La fillette est née prématurément en juillet 2010 dans l’état du Mississipi, aux États-Unis, et en raison du risque élevé de transmission du virus de la mère à l’enfant, avait reçu un traitement antirétroviral intensif 30 heures après sa naissance et pendant les 18 premiers mois de sa vie.
Lorsque l’enfant, aujourd’hui âgé de 2 ans et demi, a été examiné par les médecins six mois après la fin du traitement, les prises de sangs n’indiquaient aucune trace du HIV. Si ces résultats venaient à être confirmés, ce serait le premier cas documenté d’un enfant séropositif qui ne présenterait aucun signe détectable du virus à l’issue du traitement.
D’après l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l’UNICEF (Fond des Nations Unies pour l’Enfance), 330.000 enfants dans le monde ont été infectés par le VIH en 2011, dont seulement 28% de ceux âgés de moins de 15 ans bénéficient d’un traitement antirétroviral. Parmi les adultes, 54% des séropositifs sont sous traitement.
Les données indiquent également que 28% des nouveau-nés exposés au risque de la transmission mère à l’enfant font l’objet d’un dépistage au cours des six premières semaines de leur vie, en raison du prix élevé d’un diagnostic précoce et de l’accès limité aux services de santé et aux médicaments.
En 2011, l’ONUSIDA et ses partenaires ont lancé un plan pour l’éradication du virus chez les enfants du monde entier d’ici à 2015. Des progrès considérables ont été réalisés, mais il faut, selon l’agence onusienne, renforcer le soutien à la recherche.