El Béchir… déchire?
La Cour pénale internationale (CPI) appelle le gouvernement américain à arrêter le président soudanais Omar El-Béchir qui a demandé un visa en vue de participer à l’Assemblée générale des Nations unies prévue du 24 septembre au 2 octobre à New York.
Le chef de l’Etat soudanais est sous le coup de deux mandats d’arrêt de la CPI pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il est recherché pour des crimes commis au Darfour, dans l’Ouest de son pays.
La chambre saisie de l’affaire «a invité les autorités compétentes des Etats-Unis à arrêter Omar El-Béchir et à le remettre aux mains de la Cour, s’il entre sur leur territoire», indique un communiqué de la CPI.
Les Etats-Unis ne sont pas liés par le Statut de Rome qu’ils ne veulent pas signer mais ils sont membre permanent du Conseil de sécurité qui a déféré à la CPI en 2005 la situation au Darfour.
Faisant écho à la demande des juges de la CPI, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a exhorté les gouvernements de la planète à isoler le président soudanais.
«Si El-Béchir participe à l’Assemblée générale de l’ONU, ce sera un défi outrageant aux efforts du Conseil de sécurité visant à promouvoir la justice pour les crimes au Darfour», a estimé HRW.