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Le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 31 juillet 2013, le mandat de la MINUAD (Opération Hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour), demandant à toutes les parties au conflit dans cette région du Soudan de mettre fin aux violences et d’oeuvrer à un règlement pacifique global.
Par 14 voix pour et une abstention – Azerbaïdjan -le Conseil a également décidé de revoir la configuration des effectifs en tenue de la MINUAD et de les déployer en priorité dans les zones du Darfour où la sécurité est la plus menacée.
Par conséquent, pendant 12 à 18 mois, la configuration des effectifs en uniforme de la MINUAD sera revue. La Mission sera désormais composée au maximum de 16.200 soldats, de 2.310 policiers et de 17 unités de police constituées comprenant au maximum 140 hommes chacune.
Cette décision fait suite à une recommandation du récent rapport sur les activités de la Mission du Secrétaire général, pour qui «la force telle que remaniée, quoique dotée d’effectifs moindres, serait mieux équipée et pourrait être déployée plus rapidement pour faire face aux menaces pesant sur les civils».
À cet égard, le Conseil insiste sur le mandat de la MINUAD, au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui consiste avant tout à protéger les civils, sans préjudice de la responsabilité principale du Gouvernement soudanais en la matière, et à assurer la libre circulation et la sécurité de son personnel et des agents humanitaires.
La résolution prie en outre instamment le Gouvernement soudanais et le Mouvement pour la libération et la justice de respecter toutes les dispositions du Document de Doha pour la paix au Darfour.
Le Document de Doha est un accord signé en juin 2011 au Qatar par le gouvernement soudanais et le Mouvement pour la libération et la justice. Il forme la base d’un cessez-le-feu permanent et d’un accord de paix global pour mettre fin aux violences au Darfour.
Le Conseil condamne énergiquement toute agression contre la Mission et se dit profondément préoccupé par la multiplication des restrictions et des obstacles bureaucratiques que le gouvernement soudanais impose à la liberté de mouvement et aux opérations de la MINUAD. Il est demandé à toutes les parties au Darfour de lever tous les obstacles empêchant la MINUAD de s’acquitter intégralement et correctement de son mandat.