Que la paix ressoude dans le Soudan!
Alors que l’Afrique se prépare à commémorer le cinquantenaire de son unité, ou de son union, (c’est selon) le 25 mai prochain, les démons de la mort et de la division continuent d’agiter ce continent de tous les paradoxes. En juillet 2011, il a subi, la mort dans l’âme, la scission du Soudan en deux pays.
Presque deux après la naissance de ce tout dernier Etat africain qu’est le Soudan du Sud, celui-ci peine toujours à s’assurer la paix et la stabilité. Mardi 9 avril, ce sont 5 casques bleus et au moins 7 employés civils de l’ONU qui ont laissé leurs vie dans une embuscade tendue à un convoi de l’organisation.
L’armée sud-soudanaise attribue ce crime à une rébellion qui serait soutenue par son voisin du Nord. Mais quel que soit l’auteur de cette attaque meurtrière contre «les soldats de la paix», cet acte est la preuve que la division du Soudan n’a finalement réussi qu’à attiser la haine cordiale que se vouent mutuellement les deux parties du pays.
Cette situation ne fait que plomber les possibilités de développement d’un pays dont le sous-sol regorge pourtant d’assez de ressources naturelles nécessaires pour le bien-être de ses populations.
Au Soudan du Sud, la fracture de l’unité reste ouverte. Un peu comme plusieurs autres Etats du continent qui restent minés par des conflits politiques et/ou armés qui freinent l’élan d’une unité intérieure, gage de cette Union Africaine qui apparaît, 50 ans après l’acte fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), comme une arlésienne.
