Retour au bercail!
Le chanteur belge d’origine rwandaise Stromae a enflammé la capitale du Rwanda, Kigalin lors d’un concert très attendu au cours duquel il a multiplié les références à ses origines, pour le plus grand plaisir du public.
Ce concert avait une portée hautement symbolique. Le père de l’auteur de «Papaoutai» est en effet mort assassiné, lors du génocide de 1994.
Ces origines rwandaises, Stromae ne les évoque que rarement en public. Mais ce samedi à Kigali, le ton était tout autre: «Une venue à Kigali, ça se fête n’est-ce pas?» ; «Comme vous le savez, je suis à moitié belge… et à moitié rwandais!», a lancé le chanteur, ponctuant sa prestation de petits mots en kinyarwanda.
Devant un public venu en nombre et conquis, Stromae a même rapidement esquissé des pas de danse traditionnelle rwandaise.
Interrogé un peu plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse, sur son état d’esprit alors qu’il s’apprêtait à entonner «Papaoutai» (chanson parlant de son père, basée sur un trompe-oreilles entre «papa où t’es» et «empapaouter») à Kigali, le chanteur avait reconnu redouter «verser une petite larme».
Face à la foule, pas de larmes finalement, mais l’émotion était palpable. «Pour la première fois, j’aimerais faire une grosse dédicace à mon papa», a déclaré le chanteur. «Merci papa!», a-t-il répété à plusieurs reprises.
Visiblement touché, un spectateur commente: «Il chante ce qu’il ressent et sa vie a parfois des choses en commun avec certains membres du public rwandais. On n’a pas toujours un père à nos côtés».