Officialisation des résutltats plébiscitaires du referendum de janvier 2011.
Le Sud-Soudan est là. En effet, c’est depuis samedi 9 juillet 2011, à Juba (capitale du nouvel Etat), qu’a été officiellement consacrée la naissance du dernier né des Etats africains: le 54ème!
Au terme du référendum de janvier 2011, près de 98% de Sud-soudanais avaient opté pour l’indépendance de ce pays, jadis rattaché à Khartoum.
Comme Etat souverain, le Sud-Soudan allonge la liste de «plus pauvres» de l’Afrique. Mais, à la différence des autres, le Sud-Soudan entre dans le concert des nations avec un portefeuille presque vierge.
En effet, le pays savoure son indépendance sans une moindre dette extérieure. Il doit donc repartir sur des bases saines et parvenir à surmonter de nombreux défis qui se dressent à lui.
Si la reconnaissance institutionnelle du Sud-Soudan est une étape importante qui devrait aboutir à son admission à l’ONU, en septembre, lors de l’Assemblée générale à New York, la plupart des observateurs ont les yeux rivés sur le développement futur du petit État sécessionniste.
En effet, le Sud-Soudan regorge des richesses naturelles – particulièrement le pétrole – inexploitées par 20 ans de conflits.
C’est cette richesse qui lui a permis de bénéficier du soutien infaillible de tous (Etats-Unis, Union européenne et bailleurs des fonds) dans son processus d’indépendance.
Comment faire prospérer leur pays, dont les indicateurs de développement humain sont les plus bas de la planète? Le nouvel État parviendra-t-il à se démarquer du schéma d’appauvrissement d’autres pays africains? Autant de défis qui attendent les dirigeants du 54ème Etat africain.
A la différence d’autres pays africains qui ont prématurément accédé à l’indépendance il y a 50 ans, le Sud-Soudan a, à sa portée, plusieurs modèles de développement. A lui de choisir le plus optimal d’entre tous. C’est avant tout aux Sud-soudanais eux-mêmes qu’il revient de trouver la voie qui leur convient le mieux
Les dirigeants sud-soudanais sont appelés à faire preuve de dépassement pour ne pas trahir la volonté de leur peuple qui s’exprimait massivement en janvier dernier par voie référendaire.
Norbert Ngouma