Héros d’Afrique!
Une conférence publique, des débats à la télé et à la radio, une projection de film, le désherbage et l’aménagement du cimetière de Dagnoën, le dépôt de gerbes sur les tombes, des messes de requiem, le congrès unitaire de trois partis sankaristes, voilà, entre autres, les activités commémoratives du 27e anniversaire de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara le 15 octobre 1987.
Une conférence publique, des débats à la télé et à la radio, une projection de film, le désherbage et l’aménagement du cimetière de Dagnoën, le dépôt de gerbes sur les tombes, des messes de requiem, le congrès unitaire de trois partis sankaristes, voilà, entre autres, les activités commémoratives du 27e anniversaire de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara le 15 octobre 1987. Au cours d’une conférence de presse le 6 octobre 2014 à Ouagadougou, le comité national d’organisation de ces manifestations a précisé qu’elles étaient placées sous le thème de «L’idéal sankariste : une conception endogène de développement».
La nouveauté dans la commémoration de l’assassinat de Thomas Sankara est sans conteste la tenue du congrès unitaire de trois partis sankaristes (UNIR/PS, FFS et CNR/MS) le 11 octobre prochain. Ces trois formations veulent travailler main dans la main afin de « créer les conditions d’une alternance alternative au Burkina Faso» qui est d’ailleurs le thème de ce congrès qui se tiendra à la maison du Peuple.
Comme l’a expliqué Athanase Boudo, président du comité national d’organisation de commémoration de «la tragédie d’octobre» 87, il ne s’agit pas d’un congrès de fusion puisque aucun des trois partis ne disparaîtra.
En clair, les sankaristes veulent créer une formation politique à l’image du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix) en Côte d’Ivoire où chaque parti garde son indépendance tout en travaillant à faire aboutir et triompher la vision de sa famille politique.
Pour l’heure, ce sont ces trois partis qui vont franchir le pas de l’unité. Les quatre autres partis sankaristes (PUND, URD/MS,
Convergence de l’espoir, PRIT-LANNAYA), qui se réclament aussi de l’opposition, ne seront pas de la partie. Une absence qu’Athanase Boudo a ainsi expliquée : «Tous les partis ne sont pas prêts et certains ont trouvé le délai trop court qui ne leur permet pas de pouvoir consulter leur base et les structures de leur parti».
Par contre, il a fait remarquer que tous les partis sankaristes de l’opposition prennent part à l’organisation de la commémoration du 27e anniversaire de la disparition de l’homme du 4-Août.
A côté de ce congrès unitaire, se tiendront des activités beaucoup plus traditionnelles comme une conférence publique, des débats à la télé et à la radio, une projection de film, le désherbage et l’aménagement du cimetière de Dagnoën, le dépôt de gerbes sur les tombes, des messes de requiem, le concours de la meilleure interprétation d’un discours du président Thomas Sankara.
La conférence de presse était animée par Athanase Boudo, Alexandre Sankara, Brice Yogo, Jean Baptiste Bazié. Ils ont minimisé les déclarations de Blaise Compaoré qui soutenait dans Jeune Afrique que Sankara avait été inhumé à Dagnoën, même s’il est vrai, a soutenu Alexandre Sankara, que «personne n’est mieux placé que l’assassin pour savoir où il a enterré sa victime». C’est pour cela que les sankaristes «se méfient beaucoup de Blaise, car ce qu’il dit peut être vrai ou faux».
Pour sa part, Brice Yogo a déclaré qu’il aura un pressentiment ce 15 octobre car «le 15 octobre 2016, toute la vérité sera dite sur l’assassinat de Thomas Sankara».