« 7 » un record absolu pour un film africain!
Pour rafler 7 César au cours du même festival, en tant que film africain, il faut s’appeler «Timbuktu» pour le faire. Pourtant, c’est l’exploit qu’a réalisé le Mauritanien Abderrahmane Sissako, vendredi 20 février 2015, à Paris avec ce film.
Raflé 7 César au cours du même festival, en tant que film africain, il faut s’appeler «Timbuktu» pour le faire. Pourtant, c’est l’exploit qu’a réalisé le Mauritanien Abderrahmane Sissako, vendredi 20 février 2015, à Paris avec ce film. Produit par la Française, Sylvie Pialat, le film qui raconte la résistance des habitants du nord du Mali face aux Jihadistes en 2012, est sacré dans les catégories Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleur montage, Meilleure musique, Meilleure photo et Meilleur son. Le réalisateur de 53 ans est donc devenu le premier africain à recevoir en France le César du Meilleur réalisateur.
«Timbuktu», c’est le cri de détresse du cinéaste, Abderrahmane Sissako, né en Mauritanie, étudiant à Bamako, apprenti cinéaste à Moscou et qui un jour découvre, effaré, que l’on peut lapider un couple à Aguelhoc dans le nord du Mali au XXIe siècle sous prétexte que cet homme et cette femme ne sont pas mariés.
«Timbuktu», c’est aussi la force de la poésie face à l’arbitraire: des gamins qui jouent au football sans ballon parce que les islamistes ont interdit le football. Un père qui gratte une guitare sous sa tente. Une existence qui bascule à cause d’une vache nommée GPS.
«Timbuktu», a battu le record de près d’un million de spectateurs en France, du jamais vu pour un film africain. Pourtant, c’est ce même film qui avait bouleversé le festival de Cannes en 2014, mais que le jury a ignoré.
Ce plaidoyer contre l’intégrisme religieux a été le premier film mauritanien à concourir, le dimanche 22 février à Los Angeles dans la catégorie « Meilleur film étranger ». Un film qui retournera bientôt en terre africaine au prochain FESPACO (Festival international du cinéma de Ouagadougou), qui démarre le 28 février prochain.