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TOGO: Forte mobilisation à l’anniversaire du « Collectif Sauvons le Togo » (CST)

L’opposition se met en position? 

Ils étaient des milliers de Togolais à descendre dans la rue pour répondre à l’appel du Collectif Sauvons le Togo (CST) qui célébrait son 1er anniversaire. Une manifestation tenue dans un climat de grève générale de 48 heures du Synergie des Travailleurs du Togo, qui a fortement paralysé le service public.

altA l’appel du CST (Collectif Sauvons le Togo) qui célébrait jeudi, jour pour jour, son premier anniversaire, ils étaient des milliers de Togolais à prendre d’assaut les artères de la ville de Lomé. Partie du marché de Bè et sous un soleil accablant, la marche s’est ébranlée en direction du stade Oscar Anthony de Béniglato, et le cortège a même passé par le carrefour commercial de Déckon, autrefois interdit aux manifestations du CST. Etaient présents à cette manifestation, tous les responsables de ce Collectif de partis politiques et d’organisations de la Société civile, dont le coordonnateur général, M. Zeus Ajavon, Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Kodjo et autres.

Dressant un bilan sommaire des activités du CST au cours de ses 12 mois d’existence, le Secrétaire national de l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement), chargé à l’information, Eric Dupuis, a indiqué qu’ «en une année, le CST a fait beaucoup de choses en une année en termes de mobilisation et en termes de proposition. Aujourd’hui, je pense que la lutte va continuer pour que ce que le peuple togolais attend, nous puissions l’obtenir à savoir l’alternance politique. Vous savez l’engagement du CST, c’est un engagement qui appelle tous les Togolais puisque pour obtenir l’instauration de la démocratie dans notre pays, il faut l’instauration de l’Etat de droit, et c’est pour l’instauration de l’Etat de droit que les ODDH et les partis politiques se battent ensemble depuis un an». Un bilan en tout cas attaquable puisque presque plus rien de concret n’est à mettre sous la dent hormis la non tenue des élections législatives au mois de novembre dernier, que l’on peut placer sous le coup de leurs contestations.

M. Dupuis a réitéré l’engagement de ce collectif à aller à des discussions sérieuses avec le pouvoir en place avant toute participation à un scrutin législatif. «Nous sommes les seuls à réclamer le dialogue. Regardez ce que nous faisons depuis plusieurs années, nous demandons un dialogue constructif, un dialogue structuré et franc. Ce que refusent les partis au pouvoir. S’ils sont d’accord pour un dialogue aujourd’hui, soyez assurés que nous sommes prêts. Nous ne voulons pas de dialogue dans n’importe quelle condition, dans n’importe quelle situation mais nous voulons des dialogues préparés, structurés et qui puissent nous amener à un consensus pour les prochaines élections», déclarait ce dernier.

Quand au dossier des incendies, dans lequel plusieurs responsables du CST sont actuellement sous le coup d’une inculpation, assortie d’une interdiction de sortir du pays pour certains, et de Lomé pour d’autres, ce responsable du parti à la couleur orange, membre du CST dit demander «toujours une enquête internationale ». Il juge également cet « incendie de criminel » mais trouve que « ceux qui ont décidé de faire porter des chapeaux à des innocents sont encore plus criminels. Il appartient à des gens sérieux de faire des enquêtes sérieuses».

Ce sont là des points de vue qui ont été réitéré à la tribune du stade Oscar Anthony où les responsables du CST ont entretenu les militants et sympathisants, à travers un grand meeting.

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