Mélodieuses grâces… grâce à Grasse!
A Grasse, ville des parfums et des senteurs, se tiennent, chaque année, les «Rencontres des Musiques sacrées du monde». Ces rencontres se veulent une porte ouverte sur un dialogue entre les cultures et les religions par le biais de la musique, un dialogue de rassemblement, d’échange et d’apaisement plus que jamais nécessaire et d’actualité.
Pour sa 3ème édition, ce jeune festival qui fait déjà beaucoup parler de lui a pris de l’envergure et a multiplié les concerts, mais aussi les colloques, les ateliers et les projections de films.
Musique sacrée, donc, échos de tous les horizons, avec, cependant, aux dires des organisateurs, quatre temps forts: la musique judéo-provençale, ou la tradition musicale des communautés juives installées en Provence depuis la plus Haute Antiquité, le jazz et la spiritualité, ou la rencontre de Mozart et de Duke Ellington, la rencontre de trois ensembles instrumentaux et vocaux, issus de différentes cultures, chants sacrés chrétiens médiévaux, indiens et marocains et enfin le stambeli tunisien qui fit la vedette de ces journées.
La ville des parfums avait invité la compagnie de stambeli de Sidi Ali Lasmar, dirigée par Ryadh Zawech, l’un des derniers gardiens de cette tradition, à participer à ces rencontres et découvrait la célébration de ce culte afro-tunisien. On offrait même au stambeli la clôture du festival.
Entre tradition et modernité, la troupe de Sidi Ali Lasmar interprétait sur scène la richesse de ce répertoire musical venu d’un autre âge. Faisant perdurer la tradition du stambeli, elle a réussi à ramener le public vers des expressions artistiques qui prennent leurs racines dans la mémoire du continent africain.
Et si la rencontre était insolite, pour le public de Grasse, elle était envoûtante.