Madame Afrique!
La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma a pris fonction à la tête de l’Union africaine (UA).
Ancienne ministre des Affaires intérieures de l’Afrique du Sud, elle est la toute première femme à occuper le poste de président de la Commission de l’organisation panafricaine, elle qui a été élue en juillet dernier à l’issue d’une bataille qui l’a opposée à Jean Ping et a été le symbole de la division persistante entre les pays africains au sein de leur union.
Le moins que l’on puisse dire de ce challenge, c’est que le plus difficile reste à venir pour la doctoresse sud-africaine. En effet, même si l’ex-épouse de Jacob Zuma dit accorder la priorité aux infrastructures sur le continent noir, les questions les plus pressantes qui l’attendent sont celle du soutien à apporter à l’intervention militaire prévue pour reprendre le contrôle du nord du Mali aux milices islamistes qui s’en sont emparées, et la rébellion croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dlamini-Zuma ne doit pas non plus occulter les tensions à apaiser à l’intérieur même de la maison commune, suscitées par sa candidature, notamment la crainte que l’Afrique du Sud, moteur de la croissance économique du continent, tente de dominer l’UA et ses 54 pays.
Quand on sait que celle qui est reconnue comme une dame de fer est assurée du soutien de son pays d’origine, on peut penser qu’elle aura une tâche aisée ; mais c’est aussi une lapalissade que de dire que le président de la Commission de l’UA est le garçon de course des chefs d’Etat africains ; une donne qui compliquera davantage le mandat de Dame Zuma, surtout qu’elle n’a que 4 ans pour atteindre ses objectifs. Le temps risque donc d’être son premier adversaire.