Mama Africa?
La sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma est la première femme et la première anglophone à prendre la tête de la Commission de l’Union Africaine. Mais Nkosazana Dlamini-Zuma est d’abord une femme politique d’expérience, une grande habituée des arènes internationales. A 63 ans, l’ancienne chef de la diplomatie sud-africaine, ex-épouse du président Jacob Zuma, est considérée comme une dame de fer, dont l’efficacité est reconnue.
Nkosazana Dlamini-Zuma est considérée comme l’une des femmes les plus influentes de sa génération. Médecin de formation, militante au sein de l’African National Congress (ANC) contre le régime d’apartheid, elle a été ministre sans discontinuer depuis 1994 et l’élection de Nelson Mandela à la présidence sud-africaine.
Pendant dix ans à la tête du ministère des Affaires étrangères, elle y a été l’artisan d’une diplomatie tranquille, notamment envers le Zimbabwe, maintenant coûte que coûte, une politique de bon voisinage avec Harare.
En 2009, l’ex-épouse du président Jacob Zuma est devenue son ministre de l’Intérieur. Sa rigueur, sa poigne et son caractère bien trempé lui ont permis de remettre de l’ordre dans cette maison très mal gérée.
Alors, à 63 ans, quand elle évoque ses priorités pour l’Union africaine, elle promet, là encore, de renforcer l’organisation. On la sait austère, mais capable de s’entourer de bons administrateurs.
Et à ceux qui s’inquiètent encore de voir l’Afrique du Sud, première puissance économique du continent, avoir la mainmise sur l’Union africaine, elle répond que ce n’est pas l’Afrique du Sud, mais uniquement elle, qui s’apprête à déménager au siège de l’organisation à Addis-Abeba.