Dans une ultime déclaration devant la cour, avant que le tribunal du Vatican ne rende sa décision, le majordome avait expliqué qu’il ne se considérait pas comme un voleur et qu’il avait fait fuiter des documents privés du pape par « amour viscéral » pour l’Eglise catholique et le souverain pontife.
Moins d’une heure après l’énoncé du verdict, le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, évoquait devant la presse la possibilité d’une grâce de la part de Benoît XVI, « très concrète et très vraisemblable« . Le majordome, 46 ans, reste aux arrêts domiciliaires, dans l’attente d’un éventuel appel de la défense.
L’avocate de l’ex-employé modèle avait expliqué que si le geste de son client était « condamnable », il s’agissait d’un détournement selon elle, pas d’un vol, et qu’il ne méritait pas d’aller en prison. Lors de sa plaidoirie, elle a souligné que seules les photocopies et non les originaux avaient été saisis au palais apostolique, remettant en cause, selon elle, le témoignage du secrétaire du pape affirmant que les lettres originales faisaient partie des preuves saisies au domicile du majordome.
Le Tribunal a condamné l’accusé à 3 ans de prison, mais a immédiatement réduit la peine de moitié « en raison de ses états de service » aux côtés du pape, « de sa conviction -que le juge estime erronée- de servir l’Eglise », « de sa conduite lors du procès, et de sa conscience d’avoir trahi le pape« , a expliqué le président du tribunal.
« C’est un bon verdict, équilibré« , a commenté devant la presse l’avocate qui, selon les indiscrétions be fera pas appel contre le verdict.