Six hommes et quatre femmes, nageurs, judokas et coureurs, échappés de la Syrie, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo et Soudan du Sud. L’équipe choisi par le HCNUR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) pour participer aux Jeux de Rio, avec le drapeau olympique.
Le vrai Dream Team de Rio 2016 équipe est composée d’athlètes au passé de cauchemar. Hommes et femmes forcées de quitter leurs foyers, chassés par la guerre, la violence et les persécutions, mais qui avec une ténacité qui se mesure en médailles, ont d’abord repris à vivre, puis à faire de la compétition.
Le HCNUR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) a révélé les noms des 10 athlètes (6 hommes et 4 femmes), qui participent aux Jeux Olympiques pour la première fois dans l’histoire, non en tant que représentants de telle ou telle nation, mais sous le drapeau aux 5 cercles entrelacés. Ce même drapeau conçu par le baron Pierre de Coubertin comme un symbole d’un monde uni.
Les athlètes féminines sont:
♥ Yusra Mardini (échappée de la Syrie, 18 ans: 200 m nage libre);
♥ Yolande Mabika (Rép. Dem. du Congo, 28 ans: judo, poids moyen);
♥ Rose Nathike Lokonyen (Sud-Soudan, 23 ans: 800 m);
♥ et Anjelina Nadai Lohalith (Sud-Soudan, 21 ans: 1500 m).
Les athlètes masculins sont:
♦ Rami Anis (Syrie, 25 ans: 100 m papillon);
♦ Popole Misenga (Rép. Dém. du Congo, 24 ans: judo, poids moyen);
♦ Paulo Amotun Lokoro (Sud-Soudan, 24 ans: 1500 m);
♦ Yiech Pur Biel (Sud-Soudan, 21 ans: 800 m);
♦ Yonas Kinde (Ethiopie, 36 ans: marathon);
♦ et James Nyang Chiengjiek (Sud-Soudan, 28 ans: 800 m).
Dix histoires différentes, mais tous unies par l’affranchissement d’un sort qui semblait scellé. Comme celui de James Nyang Chiengjiek, échappé à 13 ans du Soudan du Sud, pour éviter de tomber dans les mains des rebelles, qui recrutaient des enfants soldats. Il s’est entraîné dans un camp de réfugiés au Kenya: « Nous nous sommes tous blessés parce que nous avions des chaussures inadaptées. On se les passait. Si tu en avais deux paires, tu en donnais une à qui n’en avait pas», raconte-t-il.
Aux Jeux Olympiques, Chiengjiek veut être un exemple. « Faisant une bonne course, je ferai quelque chose de bien pour aider les autres, en particulier les réfugiés. Nous avons eu cette occasion d’aller à Rio. Nous devons regarder en arrière, regarder où sont nos frères et sœurs, de sorte que s’ils ont du talent, nous pouvons les amener à s’entraîner avec nous et aussi rendre leur vie meilleure ».
«Nous sommes très inspirés par l’équipe olympiques des athlètes réfugies; ayant dû interrompre leur carrière sportive, ces athlètes réfugiés de haut niveau auront enfin la possibilité de poursuivre leurs rêves», a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi . « Leur participation aux Jeux Olympiques est un hommage au courage et à la persévérance de tous les réfugiés à surmonter les adversités et construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles. Le HCR est avec eux et avec tous les réfugiés. »