Une étude du site Passportindex.org publiée en janvier 2017 a établi un classement mondial des passeports des pays africains en fonction de la facilité de circulation avec ou sans un visa pour les voyageurs. Il en ressort des informations intéressantes sur les destinations ouvertes dans les 54 pays du continent africain.
En tête du classement africain, il y a les Seychelles et l’Île Maurice. Le passeport seychellois offre l’opportunité à son détenteur de voyager dans 126 pays dont 96 sans un visa. Quant à Maurice, son passeport permet de joindre 118 pays. Ensemble, les passeports de ces deux pays ouvrent la voie à plus de 200 destinations. Il s’agit d’un niveau record pour la région. En effet, le 3ème passeport africain délivré cette fois par un géant économique de la région, en l’occurrence l’Afrique du Sud, ne permet de voyager que dans 90 pays.
Par ailleurs, les passeports africains qui viennent juste après sont délivrés essentiellement par les pays du bloc anglophone, une sous-région plutôt bien positionnée. Dans la fourchette des 69 à 60 pays, l’on retrouve les passeports du Botswana (69 pays), du Lesotho (66 pays), du Malawi (65 pays), du Swaziland (64 pays), de la Namibie (64 pays), du Kenya (64 pays), de la Gambie (63 pays), du Cap-Vert (63 pays), de la Tanzanie (62 pays) et de la Tunisie (61 pays). Ensemble, ces pays ainsi présentés forment le top 13 des passeports africains les mieux cotés.
Dans un continent de plus en plus ouvert sur le reste du monde, l’Afrique centrale tarde à prendre ses marques malgré un vent d’intégration manifeste à travers les efforts d’intégration de la Communauté Economique d’Afrique Centrale (CEAC). Les pays du centre de la région comptent actuellement le nombre le plus faible de destinations ouvertes avec ou sans visa: l’Angola (43 pays), le Cameroun (43 pays), le Gabon (48 pays), la Guinée Équatoriale (43 pays), la République Centrafricaine (44 pays), la RDC (39 pays), la République du Congo (43 pays), le Sao Tome et Principe (53 pays) et le Tchad (48 pays). Cela prouve à suffisance que les dirigeants de la sous-région doivent continuer à fournir des efforts pour rattraper le reste de la région.