Finies les ribambelles de rebelles?
Le président de la transition Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiengaye ont démissionné. Les dirigeants de la CEEAC « ont pris acte de la démission » du président et du Premier ministre centrafricains, selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière.
Attendue depuis plusieurs jours, la démission du président centrafricain Michel Djotodia a été annoncée ce vendredi 10 janvier, en fin de matinée. Tout comme celle de son Premier ministre Nicolas Tiangaye. Un évènement au coeur du sommet de la CEEAC à Ndjamena consacré à la Centrafrique.
Les discussions ont repris, après une courte interruption et avec un peu de retard. Ce sommet regroupe les chefs d’Etat de la région, mais aussi les représentants des forces vives de la Centrafrique et la plupart des membres du CNT, le Parlement provisoire, pour organiser la suite du pouvoir dans le pays.
Michel Djotodia a signé sa lettre de démission et celle-ci a été formellement remise au président du CNT, le Parlement provisoire centrafricain, Alexandre Ferdinand Nguendet. La plupart des membres du CNT ont été convoqués à Ndjamena et ils discutent actuellement, sur place, des suites à donner.
Le président du CNT doit, suite à la démission de Michel Djotodia, faire constater la vacance du pouvoir par le président de la Cour constitutionnelle de transition. Un président qui, lui, est resté à Bangui. Cette formalité devrait donc se faire par courriel.
Ensuite Alexandre Ferdinand Nguendet ouvrira une session extraordinaire du CNT en vue d’élire un successeur. L’élection aura donc bien lieu dans la capitale tchadienne et non à Bangui. Les chefs d’Etat de la CEEAC, apparemment, tiennent absolument à ce que le sommet se termine sur l’élection d’un nouveau président centrafricain.
Un certain nombre de noms circulent. Les candidats devront donc se faire connaître très rapidement alors que beaucoup ne sont pas à Ndjamena.
« Les Centrafricains doivent oublier leur souveraineté et être réalistes », confiait un participant centrafricain au sommet qui note que « c’est la première fois qu’on parle de manière respectueuse et très courtoise aux Centrafricains à un sommet de la CEEAC »