Droit à l’oubli… ou blitz privacy?
Les citoyens européens peuvent désormais demander au moteur de recherche de supprimer des résultats de recherche « inappropriés » qui les concernent.
Les citoyens européens peuvent désormais demander au moteur de recherche de supprimer des résultats de recherche « inappropriés » qui les concernent. Faites l’expérience: tapez votre nom dans Google, et regardez les propositions du moteur de recherche. Si elles ne vous plaisent pas, vous pourrez désormais obtenir la suppression des résultats que vous jugez inappropriés. Google a lancé, jeudi 29 mai, un formulaire pour que les citoyens européens puissent mettre en œuvre leur « droit à l’oubli » sur internet.
La firme américaine se met ainsi en conformité avec
une décision de la Cour de justice de l’Union européenne. Dans un arrêt rendu mi-mai, cette dernière considère en effet que des particuliers peuvent obtenir, sous certaines conditions, la suppression de liens vers des pages internet comportant des données personnelles
« inappropriées, hors de propos, ou qui n’apparaissent plus pertinentes ».
A Google désormais d’évaluer si les liens contestés pointent vers des informations obsolètes concernant un individu, ou s’ils relèvent du droit à l’information, comme des renseignements sur des fautes professionnelles, des condamnations pénales, ou encore sur le comportement public des responsables politiques. « Des jugements difficiles » à porter, regrette la société qui, dans son formulaire, ne précise pas de délai de réponse aux requêtes.