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ROLAND TCHAKOUNTE: Le blues dans la peau (Vidéo)

Rock and Rol…and!

L’artiste, découvert en 1989, a roulé sa bosse depuis en Occident, avec déjà 5 albums à son actif.

altOn pourrait l’appeler « Speedy » Roland Tchakounté. L’artiste, aussi bien par son débit que par sa dégaine, semble courir. Speed. L’homme passe son chemin comme souvent, de façon très rapide au pays. Il faut dire que cela faisait 13 ans que l’enfant de New Bell avait été au bled. Et comme toujours, il voulait repartir, incognito. Mais cette fois, sa réputation l’a précédé.

Chouchou des médias français (Roland Tchakounté a été l’invité de la soirée de la St Sylvestre sur Rfi, entre autres), il était temps que le public camerounais découvre cet autre talent.

«Je suis simplement un passionné de l’Afrique. Et à travers mon travail de musicien, j’essaie de défendre ce thème, en toute modestie», lance-t-il. A son actif, 5 albums: «Bred Bou Sugar Blues» (2000); «Abango» (2004), qui lui a permis d’être programmé au très sélectif Chicago Blues festival en 2005; «Waka» (2008); «Blues Menessen» (2010) et le récent «Ndoni» (mars 2012), où il fit un duo remarqué avec la nouvelle star de la musique malienne, Fatoumata Diawara. «Le prochain est même déjà prêt», confie-t-il.

Son genre de prédilection : le blues, une synthèse éloquente entre airs du Mississipi, et chants d’Afrique, du Cameroun. Un blues pour panser les plaies d’une vie souvent difficile. Un blues, pour guérir du blues et qui s’imposait à lui, comme une évidence. «Quand on n’a pas de maison ; quand on a faim sans avoir de quoi manger ; quand la troïka vole votre pain, votre rêve, votre éducation; quand on crève en silence et que la misère trouble vos nuits, vous avez le blues», écrit-il sur la pochette de «Ndoni».

Révélé pourtant en 1989 avec le titre «Nzuimanto», chanson composée en marge de la finale de la coupe du Cameroun, ce bonhomme, qui considère John Lee Hooker et Ali Farka Touré comme ses vrais maîtres, reste méconnu dans son pays natal. La faute, peut-être, à une expatriation trop prolongée. «Il faut faire en sorte que le public camerounais, africain en particulier, soit un peu plus au courant de ce que je fais. Ce n’était peut-être pas le but de ma venue au Cameroun. Mais là, je prends conscience qu’il faut travailler sur ce plan», confesse-t-il.

Des pistes sont explorées. Comme ce concerto qu’il aimerait donner avec un orchestre philharmonique, voire une tournée nationale ou sous-régionale. Pour des spectacles à la dimension de ce qu’il donne si bien depuis quelque temps à travers le monde. En attendant, l’artiste, qui revenait des Caraïbes, est reparti le 30 janvier dernier, après une semaine au Cameroun. Il était attendu par ses compères Mick Ravassat, Mathias Bernhein, Renaud Cugny aux Pays-Bas, pour une nouvelle tournée – speed – au service du blues.

(Vidéo: Blues Menessem)

http://www.youtube.com/watch?v=dyn4C-bKjtU

 

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